Où se fait le vaccin Gardasil ?
Women’s Health Action (RQASF) a reçu des demandes de clarification du vaccin Gardasil (anti-HPV) et du cancer du col de l’utérus depuis la création d’une première brochure pour informer le public des lacunes dans l’information fournie aux parents et depuis la publication décrivant leur position.
Plan de l'article
- HPV… De quoi peut-on parler ?
- Mythe 1 : Sans la vaccination contre le VPH, l’infection par ce virus peut facilement se transformer en cancer du col de l’utérus
- Mythe 2 : La vaccination contre le VPH protège contre toutes les souches de VPH qui causent le cancer du col de l’utérus
- Mythe 3 : Nous sommes confrontés à une épidémie : que disent les chiffres ?
- Mythe 4 : Les jeunes filles ciblées par le programme national de vaccination sont parfaitement protégées contre le cancer du col de l’utérus
- Conclusion
- Références
HPV… De quoi peut-on parler ?
L’infection par le VPH est très fréquente chez les personnes ayant des rapports sexuels au point qu’elle fait partie de presque toutes les vies sexuellement actives. 70 à 80 % des femmes sont infectées au cours de leur vie1. La transmission du VPH se produit par contact sexuel par contact peau à peau. Par conséquent, le préservatif n’offre pas une protection complète contre le VPH. Heureusement, pour la grande majorité des femmes, dont le système immunitaire sera responsable, cette infection n’est pas une conséquence de l’excrétion naturelle du virus.
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Il sont de nombreuses souches de ce virus. Les types de VPH qui causent des verrues génitales sont appelés « à faible risque », et ceux qui causent le cancer du col de l’utérus sont appelés « risque élevé ». Notez que d’autres cancers sont également dus au VPH (anus, vulve, vagin et pénis, oropharynx, larynx et œsophage, certains cancers de la peau). Il convient également de noter que la présence de verrues génitales et le développement d’un cancer sont deux situations cliniques complètement indépendantes2 .
Mythe 1 : Sans la vaccination contre le VPH, l’infection par ce virus peut facilement se transformer en cancer du col de l’utérus
L’infection par le VPH est une condition nécessaire mais non suffisante pour développer un cancer du col de l’utérus. La progression de l’infection vers le cancer est lente et progressive et peut être facilement détectée par cet écouvillonnage cervico-vaginal précoce, communément appelé « Test Pap. » Toute anomalie peut être traitée avant même que le cancer du col de l’utérus ne soit signalé.
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Dans la plupart des cas, l’infection par le VPH est transitoire et exempte de symptômes : 70 % des femmes éliminent naturellement le virus en un an et 90 % en deux ans3. Seulement 10 % des infections par le VPH persistent pendant plus de 3 ans et peuvent évoluer vers un cancer du col de l’utérus sans détection précoce des cellules cancéreuses.
La progression de l’infection vers le cancer est lente et progressive et peut facilement être détectée tôt par un dépistage régulier des frottis cervico-vaginaux.
De plus, il ne faut pas oublier que le cancer est une maladie multifactorielle. On pense que le développement de l’infection par le VPH en cancer du col de l’utérus est largement lié à des maladies, aux conditions socio-économiques des filles et des femmes, telles qu’un système immunitaire stressé ou affaibli, une mauvaise Nutrition, tabagisme actif, etc.6 Par conséquent, la mortalité due au cancer du col de l’utérus est plus susceptible d’être causée par un manque de soins de santé de base et de soins de suivi tels que le test Pap.
Mythe 2 : La vaccination contre le VPH protège contre toutes les souches de VPH qui causent le cancer du col de l’utérus
Le seul vaccin contre le VPH (Gardasil) approuvé au Canada ne protège pas contre toutes les souches de VPH impliquées dans le développement du cancer du col de l’utérus, mais contre deux types de VPH qui ne représentent qu’environ 70 % des cas7. 8 dans 90 % des cas, l’élimination des cellules anormales détectées par le test PAP est suffisante pour prévenir la progression de la maladie infection persistante par le VPH dans le cancer du col de l’utérus.
Par conséquent, l’immunité acquise par Gardasil n’offre pas une couverture complète contre toutes les souches du virus9. En raison de cette protection partielle, les filles et les femmes, même vaccinées, doivent continuer à être testé régulièrement grâce à un test Pap.
Seul le test Pap permet de détecter des cellules anormales dans le col de l’utérus10. Au Canada, les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus ont réduit de moitié le nombre de cas de cancer du col de l’utérus et de mortalité connexe au cours des 30 dernières années.
Mythe 3 : Nous sommes confrontés à une épidémie : que disent les chiffres ?
Ni le Canada en général, ni le Québec en particulier ne sont confrontés à une épidémie de cancer du col de l’utérus. Au Canada, le cancer du col de l’utérus est responsable d’environ 0,002 % des décès au sein de la population féminine canadienne, soit environ 503 femmes par année sur 1 508 cas signalés de cancer du col de l’utérus ; le col de l’utérus 12 13 Au Québec, environ 280 femmes sont touchées par le cancer du col de l’utérus chaque année, dont 75 mourront. Il se classe 13e parmi les nouveaux cancers chez les femmes, loin derrière le cancer du sein et du poumon, dont chaque année 5 900 et 3 400 femmes seront affectées, respectivement.
Mythe 4 : Les jeunes filles ciblées par le programme national de vaccination sont parfaitement protégées contre le cancer du col de l’utérus
Gardasil a été étudié chez des filles et des femmes âgées de 9 à 26 ans. La posologie selon la description du fabricant consiste en 3 doses sur une période de 6 mois. Au Québec, la vaccination anti-HPV est réalisée en conjonction avec les programmes de vaccination contre l’hépatite B déjà en cours, c’est-à-dire chez les filles âgées de 9 ans, et prévoit 2 injections en seulement 6 mois. Sachant que la durée de protection du vaccin est estimée à seulement six ans , cette fenêtre n’est pas connue, pas plus que la nécessité de doses de rappel n’est pas connue.
Sur la base de ces données, arrivées à l’âge de 15 ans, la protection du vaccin n’est plus garantie pour les jeunes filles ciblées par le programme national de vaccination. Dans le Sachant que l’âge moyen du premier rapport sexuel chez les filles au Canada est de 16 ans, l’âge spécifié dans le programme de vaccination du Québec n’offre pas une protection optimale aux filles à risque d’infection par le VPH.
Conclusion
Une maladie ou un risque est un problème de santé publique s’il est courant et suffisamment grave. Toutefois, la situation actuelle au Québec est la suivante :
- L’infection par le VPH est courante, mais pas grave.
- Le cancer du col de l’utérus peut être grave, mais il n’est pas courant.
Compte tenu de ce résultat, ni l’infection par le VPH ni le cancer du col de l’utérus ne sont un véritable problème de santé publique.
Le vaccin Gardasil est encore très récent et nous ne disposons pas encore de suffisamment de données ou de rétrospectives pour déterminer son efficacité ou son innocuité (sans risque pour la santé) qui ont été largement remis en question après plusieurs rapports d’effets secondaires rares mais parfois très graves.
Cela dit, nous pouvons déjà affirmer que la forme actuelle de Gardasil ne protège pas contre toutes les souches de VPH impliquées dans le développement du cancer du col de l’utérus. Cette vaccination serait donc un simple acte de prévention primaire partielle contre le cancer du col de l’utérus. La vaccination contre le VPH ne réduit en rien l’importance de la prévention secondaire par le test Pap chez les filles et les femmes.
Références
1. 70 % à 80 % des hommes et des femmes sont infectés par le VPH au moins une fois dans leur vie. Les hommes et les femmes peuvent être infectés par plus d’un VPH en même temps et plus d’une fois par être infecté par le même VPH.
2. Étant donné que le VPH est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes, on estime que plus de 70 % des Canadiens ayant une vie sexuelle active auront une infection à VPH sexuellement transmissible à un moment donné de leur vie. La plupart des infections à VPH ne provoquent aucun symptôme et disparaissent sans traitement.
3. Le temps moyen nécessaire à l’organisme pour éliminer spontanément le virus HPV est d’un an. En fait, 70 % du VPH sont éliminés en un an, 70 % à 90 % sont éliminés en 2 ans et plus de 90 % sont éliminés après 3 ans. L’élimination du VPH est associée à une régression de lésions connectées. Elle est plus lente en cas de manque d’immunité (immunosuppression) et en cas de VPH à haut risque. L’excrétion est plus rapide chez les adolescentes.
4. Si l’infection oncogène par le VPH dure plus de 2 ans, le risque de blessure profonde est de l’ordre de 40 à 50 %. Si l’infection oncogène par le VPH persiste pendant plus de 2 ans, le risque de blessure de haut grade est de l’ordre de 40 à 50 %. Le VPH à risque élevé peut alors altérer le matériel génétique de la cellule infectée et provoquer des mutations. Dans ce cas, les cellules mutées peuvent se déplacer vers une néoplasie cervicale intraépithéliale ou une néoplasie CIN.
5. Il faut souligner le temps de latence considérable entre l’infection par le VPH et l’incidence potentielle du cancer, car des études épidémiologiques montrent que l’incidence des infections virales est de 20 ans et que l’épidémie de cancer du col de l’utérus dépasse 40 ans.
6. Le tabagisme signifie qu’une infection par le VPH ne risque pas de disparaître d’elle-même. Si l’infection par le VPH ne disparaît pas, elle peut entraîner le développement d’une dysplasie cervicale, qui est une maladie précancéreuse du col de l’utérus, ainsi qu’un cancer du col de l’utérus. la fumée de cigarette contient de nombreuses substances cancérigènes ou cancérogènes qui affectent de nombreuses parties du corps. Des chercheurs ont observé des sous-produits de la fumée de cigarette dans des cellules qui exhalent le col de l’utérus de femmes qui fument. Ils croient que ces substances nocives peuvent endommager les cellules et que l’infection par le VPH peut rester dans l’organisme. Le risque de développer un cancer du col de l’utérus augmente avec la durée du tabagisme et le nombre de cigarettes fumées quotidiennement. Système immunitaire affaibli : Le système immunitaire peut être affaibli par des médicaments immunosuppresseurs pris après une greffe d’organe pour prévenir le rejet du nouvel organe. Il peut également être affaibli par l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). L’affaiblissement du système immunitaire peut affecter la capacité de l’organisme à se défendre contre les infections et les maladies. Cela peut augmenter le risque d’infection par le VPH chez la femme et le risque de contracter une infection L’infection par le VPH ne disparaît pas. Lorsque le système immunitaire est affaibli, les modifications précancéreuses des cellules cervicales sont plus susceptibles de devenir un cancer du col de l’utérus. Les changements précancéreux peuvent se transformer en cancer du col de l’utérus plus rapidement chez une femme dont le système immunitaire est affaibli que chez une femme dont le système immunitaire est normal.
7. La relation de cause à effet entre le cancer et les lésions précancéreuses du col de l’utérus et certains génotypes de papillomavirus connus sous le nom de risque oncogène élevé est démontrée. L’incidence du cancer du col de l’utérus est en corrélation avec la prévalence du VPH à haut risque. VPH avec un risque élevé est présent dans 99 % des cas de cancer du col de l’utérus et dans 95 % des cas de CIN3. Treize VPH sont considérés comme cancérogènes du groupe 1 par le CIRC :
- Le VPH 16 dans 44 à 60% des cas et prédomine dans les lésions épidermoïde.
- VPH-18 dans 8 à 22% des cas et est associé à un adénocarcinome.
- VPH-45 de 5 à 10 %.
- VPH-31 de 3 à 5 %.
- VPH-33 de 2 à 4 %.
- Deux VPH6 et 11 sont classés comme potentiellement cancérigènes.
8. Si le VPH peut causer le cancer du col de l’utérus chez la femme, pourquoi GARDASIL® ne protège que contre 70 % des cancer du col de l’utérus ? Voici pourquoi : le cancer du col de l’utérus peut être causé par de nombreux types de VPH.
9. Le vaccin destiné à la vaccination scolaire protège contre neuf VPH responsables de certains cancers et condylomes.
10. Le vaccin contre le VPH remplace-t-il les tests de dépistage ? numéro Le test de dépistage du cancer du col de l’utérus est actuellement le seul test capable de détecter des lésions précancéreuses. Il est recommandé que les femmes âgées de 21 ans et plus subissent un dépistage du cancer du col de l’utérus tous les deux à trois ans. Ce test permet de détecter rapidement les lésions précancéreuses du col de l’utérus et de les traiter le plus rapidement possible.
11. Au Canada, le dépistage du cancer du col de l’utérus à l’aide du test Pap a réussi à réduire le nombre de femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus et qui meurent de ce dernier
12. On estime que 1 550 femmes canadiennes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus et que 400 en mourront en 2017.
13. Malgré des progrès remarquables depuis la mise en place des services de dépistage du cancer du col de l’utérus au cours des dernières décennies, près de 300 femmes souffrent au Québec chaque année, le cancer du col de l’utérus, et environ 80 en meurent.
14. Nouvelles données sur l’efficacité et la protection contre le VPH par la réponse immunitaire Après l’administration du vaccin Gardasil a été publié par l’Agence européenne des médicaments le 14 août 2014. Selon les études cliniques (études placebo), la durée des données de protection se réfère à une période de suivi d’environ 6 à 8 ans. Les données antérieures étaient disponibles pour une période de 4,5 ans après la vaccination complète en 3 doses.
15. Gardasil ne protège pas contre tous les types de VPH. La durée de la protection fait toujours l’objet d’une enquête.
16. Quelle est la durée de la protection ? Le vaccin protège pendant plusieurs années. Les études continuent d’être évaluées sur la protection à long terme. Si nécessaire, une dose de rappel est administrée ultérieurement pour maintenir la protection.